top of page

RESISTANCE

Rolande Trempé

et Andrée Dubos-Larouquette,

résistantes à Charleville-Mézières.

Enseignantes, elles s'engagent dans la résistance et participent à la libération de la ville. Après la guerre, elles vécurent ensemble et continuèrent leurs engagements notamment comme membres de l'Union des femmes françaises. > lien

Rolande Trempé fut ensuite professeurE à l'Université de Toulouse spécialisée dans le mouvement ouvrier. Depuis sa retraite, elle travaille à faire reconnaître l'engagement des femmes dans la résistance. Elle a écrit le documentaire "Résistantes de l’ombre à la lumière" réalisé par Cécile Favier > lien

Rita THALMANN

«L'oubli des femmes dans l'historiographie de la Résistance » Clio. Femmes, Genre, Histoire > lien

Rose Valland, 1898-1980

Historienne d'art, résistante et capitaine de l'armée française,

elle participa pendant et après la guerre au sauvetage et à la récupération de dizaines de milliers d'œuvres d'art volées par les nazis. > lien

 

"Rose Valland, Le Front de l’art, défense des collections françaises", Paris, Réunion des musées nationaux, 1997 (1e édition Plon, 1961).

Corinne Bouchoux "Rose Valland,

la resistance au musee"

La Crèche, Geste éditions / Archives de vie, 2006.

Frederic Destremau "Rose Valland, résistante pour l’art"

Patrimoine en Isère / Musée de la résistance et de la déportation,
Conseil départemental de l’Isere, 2008.

Evelyne Rochedereux

"Hommage aux camionneuses"

Attirances. Lesbiennes fems, Lesbiennes butchs. Sous la direction de Christine Lemoine et Ingrid Renard. Editions Gaies et lesbiennes 2001.

Evelyne Rochedereux évoque dans ce texte une de ses professeurs de gym dont "l'amie de cœur avait été déportée pour faits de résistance". > lien

Annemarie Schwarzenbach, 1908-1942, Suisse

Écrivaine, journaliste, poète, épistolière, voyageuse, photographe, archéologue suisse. Elle se mobilisa dès 1932 en écrivant des articles pour dénoncer les actes de la milice frontiste suisse contre la libre expression, puis continua son combat contre le nazisme jusqu'à sa mort survenue en 1942 suite à un accident.      > lien

Marie-Henriette Doin

"En résistance, elle s'appelait Quartier"

article de Catherine Gonnard in Lesbia Magazine n°158- mars 1997

Portrait de Marie-Henriette Doin, qui a 22 ans fut agent de liaison dans

la région de Soisson. Elle reçut pour cet engagement la Croix de Guerre. Dans son témoignage, elle raconte son engagement et sa vie amoureuse durant la Guerre. > lien

Claude Cahun et Marcel Moore

Lucy Schwob (1894-1954 Nantes-Jersey) et Suzanne Malherbe(1892-1972)

Elles s'installent en 1938 sur l'île de Jersey, occupée par l'armée allemande de 1940 à 1945. Elles participent à la Résistance en rédigeant et en diffusant des tracts en allemand appelant à la désertion les soldats allemands. On retrouve dans la mise en page de leurs tracts leur poésie surréaliste. Elles multiplient leur diffusion et se font arrêter en juillet 1944. Elles sont condamnées à mort en novembre 1944. Leur peine est commuée en février 1945 et  elles sortent de prison en mai 1945 à la libération de l'île. Durant leur emprisonnement, elles continuèrent de résister. La santé de Claude Cahun fut très affectée par cet emprisonnement. > lien et Marcel Moore lui survivra

Isabel Towsend Pell, 1900-1951 Etats-Unis

En France durant la Seconde Guerre mondiale, elle s'engage et prend le nom de "Fredericka". Elle sert durant quatre années jusqu'en septembre 1944 avec sa compagne française Claire Charles-Roux (1908–1992).

Elle est capturée par des soldats italiens et internée à Puget-Thénier.

Elle continue néanmoins à faire parvenir des informations à la Résistance durant ses promenades quotidiennes au camp. Relâchée, elle se déguise en paysanne et se rend dans une forêt de montagne avec son amante.

Elle sauvera un contingent de soldats américains entourés d'ennemis à Tanaron. Elle rejoint la 1st Airborne Task Force de l'armée américaine et y assure la communication entre forces françaises et américaines.

Elle reçoit la Légion d'honneur pour ses engagements au sein de la résistance.

L'article traduit par nos amiEs des Sans Pages > lien

Marie-Thérèse Auffray 1912-1990, France.

Elle naît à Saint-Quay-Portrieux, Bretagne.. En 1920, elle devient pupille de la Nation., scolarisée à Paris..Elle occupe en 1925 un atelier dans 14ème arrondissement et côtoie de nombreux peintres, écrivains, sculpteurs qui vont forger sa stature de femme peintre engagée. En 1936, elle adhère aux mouvements populaires. Et en 1941, elle s’installe auprès de Noëlle, sa compagne, à Échauffour (Orne).  Elle prend une part active à la Résistance dans l’Orne en lien avec un réseau parisien.

. > lien

Élisabeth Eidenbenz, 1913-2011, Suisse

Jeune institutrice au Danemark elle décide de s'engager auprès de la population civile espagnole d'abord à Madrid en 1937 pour aider les mères et les enfants victimes de la guerre civile espagnole, puis après la chute de la république espagnole, elle rejoint le Roussillon, où de nombreux réfugiés se massent dans des camps. Atterrée par les conditions de vie dans ces camps, la malnutrition et les maladies, elle décida de venir en aide aux enfants, femmes enceintes et jeunes mères. Elle reconvertit un manoir désaffecté à Elne, la ville voisine, en maternité pour les accueillir.

Malgré une surveillance des autorités, elle contribua avec son équipe a sauver plus de 400 enfants espagnols et 200 juifs, ainsi que leurs mères.

Par la suite, Élisabeth Eidenbenz se retira à Retawinkel, en Autriche.

Avec son amie Henriette Hierhammer, qu’elle rencontre en 1945 et qui sera sa compagnie de vie, elles se mobilisèrent pour soutenir des "filles mère" en Autriche…

En 2002, elle reçoit la médaille des justes parmi les justes entre les nations en 2007 elle est décorée de la légion d’honneur par la République française.

                                                                                                                   > lien

Erika Mann 1905-1968, Munich- Zurich

Fille aînée du romancier allemand Thomas Mann et de Katia Mann.

En 1933, avec Thérèse Giehse et le compositeur Markus Henning, ils fondent un cabaret satirico-littéraire à Munich appelé Le Moulin à poivre (Die Pfeffermühle), pour lequel Erika écrit la plupart des textes, souvent avec son frère Klaus, dont une bonne part sont antinazis. Elle s'enfuit à Zurich. Le Moulin à poivre rouvre ses portes à Zurich et devient un point de ralliement pour les exilés et le plus célèbre cabaret antinazi en exil. > Lien

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est correspondante de journaux américains, canadiens et britanniques, travaille pour la BBC à Londres et pour l'armée américaine dans plusieurs pays. Elle travaille pour l'Office of War Information à New York et se rend comme reporter de guerre sur les lieux de conflits. En 1945, correspondante en Europe, Erika est la seule femme à couvrir les préparatifs et la tenue du procès de Nuremberg.  > Lien

 

Grete Von Urbanitzy 1891-1974, Linz-Genève

Ecrivaine et journaliste autrichienne

Ses romans portaient principalement sur le statut des femmes et de l'artiste dans la société, l'homosexualité féminine ainsi que la critique de la morale bourgeoise. Ses écrits furent interdits en 1941. Elle fuit en France.  > Lien

 

Marie-France BRIVE

« Les Résistantes et la Résistance »

Cette historienne française lesbienne,

a été l'élève de la résistante  Rolande Trempé, professeur universitaire d’Histoire émérite et qui a contribué avec sa compagne à libérer Charleville Mézières. Marie-France Brive a été précurseur dans sa démarche féministe d’étudier les femmes et les résistantes. > lien

Edith Thomas

Dorothy Kaufmann " Edith Thomas, passionnément résistante". 

Autrement 2007

Romancière, archiviste, historienne et journaliste française (1909-1970).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle entre dans la Résistance et adhère au Parti communiste en 1942. Elle publie sous pseudonyme (Jean Le Guern, Auxois), sur des presses clandestines, des nouvelles qui seront reprises en recueil dès 1943 dans Contes d'Auxois, aux nouvelles Éditions de Minuit. La même année, elle fonde le Comité national des écrivains avec Jean Paulhan et Claude Morgan. > lien

Elle devient conservateur aux Archives nationales à partir de 1948 et quitte le Parti communiste en 1949. Elle a alors une liaison avec Anne Desclos, alias Dominique Aury, auteure de l'Histoire d'O. Elle est une pionnière de l’histoire des femmes.  >lien

"Résistantes et soldates : lesbiennes engagées pendant la 2ème Guerre mondiale"

Journée d'échanges le 27 avril 2013 

à Aris Centre LGBTQI - Lyon. A l’occasion de la journée de commémoration du souvenir des victimes de la déportation. Le Collectif lesbien lyonnais et Mémoires en chantier ont présenté leurs démarches de citoyennes chercheuses concernant les parcours de vie et de résistance de femmes ayant aimé des femmes durant la Seconde Guerre Mondiale. > lien

Frieda Belinfante 1904-1995 Amsterdam- Santa Fe

Elle fut l'une des 1ères chef d'orchestre. Durant l'occupation nazie des Pays Bas, elle se lie avec l'artiste et écrivain gay Willem Arondeus avec lequel elle organise la destruction des registres d'état recensant la population afin que les nazis ne puissent comparer les faux papiers avec des documents authentiques. Elle entre dans la clandestinité et vit travesti en homme pour ne pas être reconnue par les nazis. Elle arrive à passer en Belgique puis en France avant de gagner la Suisse où elle obtient le statut de réfugiée. Après la Seconde Guerre Mondiale, elle part vivre aux Etats-Unis en 1947.  >lien

et  autre lien

Virginia Woolf 1882-1941 Grande Bretagne

En 1938, alors que la guerre menace, l'écrivaine britannique ose comparer l'exclusion des femmes à la repression nazie dans son ouvrage "Trois Guinées". A sa publication, son pamphlet antimilitariste fait scandale. Il interroge la responsabilité du patriarcat face aux guerres, par l'analyse des valeurs qui engendrent ces conflits. Elle y demande une poignée d'argent pour transformer la société. Trois chapitres comme trois guinées: une pour construire un collège avec un enseignement du pacifisme; une deuxième pour alimenter l'aide aux filles souhaitant l'indépendance, une troisième pour empêcher la guerre «en protégeant la culture et la liberté individuelle».

Elle se suicida en 1941. Son ouvrage ne sera traduit en français et publiqué en France qu'en 1976.

 

 

Andrée Jacob (1905-2002) et Éveline Garnier (1904-1989)

Ce couple de résistantes a œuvré ensemble au sein du réseau NAP (Noyautage des Administrations publiques).

Andrée Jacob fut recherchée durant la guerre du fait de ses origines juives, elle vivra sous un faux-nom et ne portera pas l'étoile jaune. Elle contribuera à sauver des personnes juives.

Article wikipédia dédié à Andrée Jacob : lien

Éveline Garnier a participé au Mouvement Combat, contribué au réseau Comète et elle est devenu cheffe du réseau NAP à partir de mars 1944.

 Article wikipédia dédié à Eveline Garnier:  lien 

L'historienne Marie-Jo Bonnet a mené des recherches sur ces deux résistantes. Lien

Thérèse Pierre, 1908-1943

Fille d'instituteurs, communiste, elle soutient les républicains espagnols et s'engage dans la résistance. Elle devient le chef de réseau FTP de Fougères avec la responsabilité d'une centaine de personnes.

Elle meurt sous la torture à la prison de Rennes. Elle recevra à titre posthume la médaille de la Résistance. > lien

Son histoire nous est parvenue notamment via le petit-fils et la fille d'une femme qu'elle aima dans les années 30. > lien

Visionner leur documentaire "Où sont nos amoureuses" > lien

Mme Boffort, Mme Gautry  et d'autres résistantes menèrent également une résistance périlleuse à Fougères. > lien

Queer Code pour a réalisé en 2017 une cartographie numérique pour présenter son parcours > lien

Annette Eick 1909-2010, Berlin-Devon

Elle a témoigné de sa fuite de l'Allemagne en 1938 en tant que juive lesbienne dans le documentaire "Paragraphe 175", réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman en 2000.

L'historienne Claudia Schoppmann l'a rencontrée et interviewée en 1992 en Angleterre (voir son texte en lien). > lien

Vera Lachmann 1904-1985, Berlin-New York

Après avoir grandi dans une famille juive aisée à Berlin, elle peut encore passer son examen d’État pour l’enseignement au plus hautes écoles en Février 1933. La prise de pouvoir par les nationalistes change tout, elle ne peut plus enseigner et plus éditer ses textes littéraires. Elle crée en 1933 une école qui accueille des enfants juifs, l'école est fermée en 1938 par les nazis. Véra aide à emmener les enfants juifs sans parents en sûreté à l'étranger. Elle réussit à fuir en 1939 grâce à l'aide d'une amie et atteint New York via la Suède. L'historienne Claudia Schoppmann lui a consacré un article (voir son texte en lien). > lien

D'autres portraits d'Allemandes ont été regroupés par des militantes lesbiennes allemandes sur la plate forme numérique :

Lesbengeschichte  > lien

"Mujeres bajo sospecha : mémoria y sexualidad 1930-1980"

Raquel Osborne, sociologue.

Selon elle, nombre d'homosexuelles espagnoles ont développé des stratégies de dissimulation sous le franquisme. Ces stratégies sont autant d'actes de résistance sous un régime où les femmes étaient "au service de la famille et du patriarcart".   lien

 

Blanche (1928-?)

Jeune fille originaire du Nord dite"enfant indocile" est confiée à l'école de prévention de Cadillac où elle est suspectait de s'adonner à des amitiés particulières" ce qui est interdit dans l'institution. Véronique Blanchard et David Niget ont mené des recherches sur ces "Mauvaises filles, incorrigibles et rebelles" publiées aux éditions Textuel en 2016. Blanche déclarée "pernicieuse" est transférée à la prison de Fresnes où elle participe à des mutineries se révoltant contre l'ordre moral.

  lien

 

Recherches en cours :

des prises de contacts avec des historiennes et sociologues allemandes, espagnoles, italiennes et britanniques sont en cours. Des traductions d'articles concernant les soldates russes sont prévues...

bottom of page